Management et leadership bienveillant : faiblesse ou force cachée ?
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La bienveillance et la gentillesse ne sont pas de simples concepts. Elles représentent de véritables compétences managériales pour encourager les équipes et améliorer la performance collective. Le leadership ne repose pas sur une dynamique de pouvoir. Il s’agit plutôt de la capacité à instaurer un cadre où chaque individu peut s’épanouir et apporter sa contribution à la réussite de l’organisation. Prêt·e à remettre en question les idées reçues sur le management et à faire le choix d’un leadership plus humain, plus clair et vraiment plus efficace ?
Être un manager et un Leader gentil : MISSION IMPOSSIBLE ?
Management et Leadership : les idées reçues
De nombreuses croyances en leadership et management persistent en entreprise et façonnent la posture de manager:
- “La gentillesse est une faiblesse et mène au laxisme.”
- “Un leader doit imposer son autorité et se faire craindre.”
- “La bienveillance est réservée aux Bisounours.”
- “Un vrai leader doit être fort, dur et exigeant.”
Ces stéréotypes managériaux continuent d’influencer la culture d’entreprise. Pourtant, ils enferment les managers dans un modèle dépassé, générateur de stress et de désengagement.
La remise en question des croyances sur le leadership
Bien utilisée, la gentillesse change tout : elle apaise les tensions, renforce la confiance et crée un climat où chacun·e peut donner le meilleur de lui-même. Remettre en question ses croyances, c’est ouvrir la voie à un leadership plus humain, plus solide et qui fait vraiment la différence.
- La gentillesse passe souvent pour une faiblesse. En réalité, elle peut parfaitement coexister avec l’exigence. Mieux encore : elle renforce l’impact d’un leader.
- Un management fondé sur la peur et le contrôle peut fonctionner mais rarement longtemps. Il use les équipes, et crée stress et désengagement.
- À l’inverse, dans les entreprises où la bienveillance est une valeur assumée comme c’est souvent le cas dans les pays nordiques, les résultats parlent d’eux-mêmes : plus d’engagement, de cohésion, et des performances durables.
Management bienveillant : des éléments clés pour réussir son leadership
Être un manager bienveillant ne signifie pas manquer de rigueur. C’est au contraire un acte de courage et de performance durable.
- Le courage en management, ce n’est pas imposer par la peur, mais écouter ses collaborateurs, fédérer son équipe et prendre des décisions difficiles tout en faisant preuve de respect.
- Exiger avec bienveillance, c’est possible. Un management humain et empathique en est la preuve. Il ne diminue pas les attentes, il renforce l’engagement.
Les bons réflexes et ceux à éviter en management bienveillant
Quatre clés pour allier bienveillance et exigence :
- L’écoute et la délégation : favoriser les échanges, poser des questions ouvertes et encourager les initiatives.
- La reconnaissance : valoriser non seulement les résultats, mais aussi les efforts et le chemin parcouru.
- L’énergie positive et communicative : transformer les difficultés en opportunités et insuffler une dynamique qui donne envie d’avancer.
- L’humilité et l’exemplarité : reconnaître ses erreurs, montrer l’exemple et encourager un climat de transparence et de confiance durable.
Un climat de pression excessive et un manque de reconnaissance peuvent mener à la démotivation des collaborateurs :
- Un management autoritaire bride l’expression des idées et limite la créativité.
- L’absence de dialogue et d’écoute génère de la frustration et un sentiment d’inutilité chez les collaborateurs.
- Quand la reconnaissance fait défaut, l’engagement diminue et l’implication devient minimale
Le modèle scandinave : quand bienveillance rime avec performance
En Suède, le Omtanke est une culture managériale et un leadership collaboratif qui repose sur des valeurs d’écoute et de coopération. Les managers ne sont pas des chefs qu’on redoute. Ce sont des partenaires de travail, présents, à l’écoute, engagés aux côtés de leurs équipes, pas au-dessus.
Le résultat ? Des équipes plus investies, plus créatives, aptes à attirer les talents les plus prometteurs et à s’adapter plus facilement aux évolutions. Cela démontre que l’efficacité managériale peut parfaitement coexister avec une approche bienveillante du leadership.
A retenir : Les 4 piliers d’un management bienveillant et efficace :
Respect et transparence dans la communication managériale: exprimer les choses de manière claire, avec honnêteté et sans jugement.
Empathie et reconnaissance : valoriser chaque collaborateur et saisir ses besoins pour favoriser sa progression.
Courage managérial et leadership affirmé : prendre des décisions difficiles avec humanité et assumer ses choix.
Confiance et coopération : former une équipe unie, reposant sur l’autonomie de chacun et la force de l’intelligence collective.
Le leadership bienveillant ne signifie pas baisser l’exigence, mais plutôt accompagner, responsabiliser et établir les conditions propices à la réussite du groupe.
A télécharger
Pour découvrir des exemples concrets, téléchargez la synthèse réalisée par Maud, Directrice Pédagogique chez Skillsday.
FAQ : Management et leadership bienveillant
Le management bienveillant est-il compatible avec la performance?
- Effectivement, des collaborateurs qui se sentent valorisés et respectés s’investissent pleinement dans leur travail.
- Un environnement de confiance favorise l’engagement et améliore la qualité du travail.
Est-ce que faire preuve de bienveillance en management implique de renoncer à l’exigence ?
- Pas du tout, l’exigence repose sur un cadre clair et des attentes clairement établies
- Elle permet d’allier rigueur, respect et motivation.
Comment devenir un leader bienveillant?
- Pratiquer une écoute active, sans porter de jugement.
- Être transparent, sincère et cohérent dans sa communication.
- Savoir donner un feedback utile, sans blesser.
Quels sont les risques d’un management autoritaire?
- Une perte progressive de motivation et d’initiative.
- Un climat tendu, propice au stress et au turnover.